Une exposition unique
Photos, livres comptables d’entreprises de la reconstruction, plans de baraquements, outils… « REVIVRE ! 1918 l’Aisne se reconstruit » raconte la lente reconstruction de notre département de l’immédiat après-guerre à nos jours grâce à divers documents des Archives départementales et pièces de la collection de la Caverne du Dragon. Les visiteurs pourront également parcourir sur écran tactile une carte interactive de l’Aisne dévasté en 1920.
Un programme d'animations gratuites
De février à juin, les Archives départementales de l’Aisne vous proposent chaque mois d’approfondir une thématique de l’exposition « REVIVRE ! 1918 l’Aisne se reconstruit ». Ces animations gratuites auront lieu dans la salle Anne Morgan.
Jeudi 7 février de 20h à 21h • concert - lecture
14-18 : Carnet de notes
L’écriture de vies bouleversées par quatre années de guerre se mêle à l’écriture musicale. La lecture choisie d’extraits de correspondances et de carnets de guerre, accompagnés par le hautbois et la harpe, fait revivre sous nos yeux l’enthousiasme des premiers mois, les regards du père et de l’amant devenu soldat, les mots d’enfants face à la séparation, la vie dans les tranchées, l’enfer du front, les lettres testamentaires, mais aussi la vision de la nature qui reprend ses droits ainsi que l’espoir, la solidarité et la fraternité qui unit les hommes.
Les musiques de compositeurs français et allemands de l’époque – Ravel, Satie, Caplet, Roussel, Debussy, Hindemith, Boulanger – accompagnent les récits et témoignent de la force vitale d’un art qui ne s’avoue jamais vaincu.
Concert-lecture par l’ensemble orchestral TM+
Jean-Pierre Arnaud, hautbois, et Anne Ricquebourg, harpe.
Vendredi 15 mars de 18h à 19h30 • conférence
Évènement ruine et société des sinistrés (1919-1935)
L’ampleur globale des destructions dans l’Aisne est incontestablement sans précédent au lendemain de la Première Guerre mondiale. L’histoire de la guerre, les batailles, les destructions, les mémoires aussi, ont contribué à façonner l’identité territoriale de ce département.
La gestion et la digestion de « l’événement ruine » et par là même la reconstruction du département apparaissent fortement contrastées. L’immense machine administrative d’après-guerre digère plutôt bien tous les cas particuliers grâce à ses formulaires et répond aux besoins les plus pressants confirmant les prémices de l’État providence. Les inégalités demeurent néanmoins bien présentes confirmant ce que certains appellent dès 1921 « Le scandale des régions libérées ». De cette interaction des cultures, des droits, des techniques ; de ce subtil mélange de tradition et modernisme, permanence et mutation ; de cette confrontation à un milieu, va naître une société des ruines dont cette intervention va tenter de dresser le portrait.
Intervention menée par Stéphane Bedhome, Docteur en histoire, Directeur du musée de Vassogne.
Vendredi 5 avril de 18h à 19h30 • conférence
L’archéologie de la Grande Guerre, l’exemple de l’Aisne
Le sol et le sous-sol conservent une marque indélébile des aménagements militaires réalisés au cours de la Première Guerre mondiale. Dans le département de l’Aisne, les opportunités de mettre en évidence et d’étudier les vestiges de la Grande Guerre, souvent très bien conservés, se révèlent nombreuses. Si elles permettent de confirmer ou compléter les archives iconographiques et textuelles, les données collectées nuancent certains aspects de la recherche sur cette période ou comblent des questionnements dans des domaines variés.
À travers une série de fouilles réalisées récemment dans le département de l’Aisne, en particulier dans le secteur du Chemin des Dames, la conférence se propose de sillonner un territoire dont le paysage est aujourd’hui marqué par quatre années de conflit et une rapide reconstruction.
Intervention menée par Gilles Desplanque, Archéologue au Conseil départemental de l’Aisne.
Vendredi 17 mai de 18h à 19h30 • conférence
Anne Morgan et le Comité américain pour les régions dévastées
En 1917, Anne Morgan, fille du célèbre banquier américain John Pierpont Morgan, se mobilise en faveur des populations civiles françaises et crée avec son amie, Anne Murray Dike, le Comité américain pour les régions dévastées (CARD) afin de venir en aide aux populations civiles de l’Aisne particulièrement touchées par les destructions et les difficultés de ravitaillement. L’armée française lui confie le château de Blérancourt, situé à quelques kilomètres du front. Les bénévoles du CARD, essentiellement de jeunes américaines, s’attachent en priorité à l’acheminement d’habits, de couvertures, d’ustensiles de cuisine, d’outils agricoles, de semences et de bétail pour les civils axonais.
Intervention menée par Carole Gragez, Conservateur du Patrimoine, Directrice du Palais de Compiègne et château de Blérancourt.
Vendredi 7 juin de 18h à 19h30 • conférence
L’exposition du progrès social : pour en finir avec la reconstruction ?
Programmée d’abord en 1938, l’exposition du progrès social montre, à Lille et Roubaix, de mai à octobre 1939, la capacité technologique de la France qui s’est reconstruite à partir de 1918. Le parc Barbieux à Roubaix accueille le village des départements ayant subi des destructions durant la guerre, dont le pavillon de l’Aisne qui figure un foyer social idéal.
Intervention menée par Michel Sarter, Conservateur du Patrimoine, Directeur des Archives départementales de l’Aisne.
Vendredi 28 juin de 18h à 19h30 • conférence
Cent ans de commémoration de la Première Guerre mondiale dans l’Aisne
Alors que le centenaire de la Première Guerre mondiale prend fin, une nouvelle ère de la mémoire s’ouvre pour le département de l’Aisne. Depuis la fin de la Grande Guerre et les premiers pèlerinages, de nombreux monuments commémorant des unités ou des faits d’armes ont été érigés sur l’ensemble du territoire donnant lieu à de nombreuses cérémonies. Quelle place a tenu le Chemin des Dames ? Quels ont été les enjeux autour du centenaire ? Cette intervention se propose d’étudier les grandes étapes de la construction de la mémoire de ce conflit dans l’Aisne depuis cent ans.
Intervention menée par Franck Viltart, Docteur en histoire, Responsable du Pôle Chemin des Dames au Conseil départemental de l’Aisne.
Les effets du caporal Sellier de retour dans l'Aisne
Le 7 novembre 1918, à 20h20, le caporal Pierre Sellier sonnait le premier cessez-le-feu de la Grande Guerre à La Flamengrie. Sollicité par de nombreux pays alliés intéressés par son clairon, le caporal Sellier, patriote dans l'âme, préféra en faire don à la France qui le confia au Musée de l'Armée, aux Invalides.
Plusieurs effets du caporal Sellier ont récemment été acquis par le Conseil départemental de l’Aisne et font dorénavant partie des collections du CABA (Centre des Archives et Bibliothèque départementales de l’Aisne). Exposé au public, l’ensemble comprend notamment deux clairons dont celui offert par la maison Couesnon en 1926, gravé de l’inscription « Au clairon Sellier Pierre qui sonna l’Armistice de la Grande Guerre. 1914-1918 - Hommage de M. Couesnon et Cie. » Aux côtés de ces pièces maîtresses, le public découvrira également le casque Adrian du caporal ainsi que képi, baïonnette, ceinturon, brevets, titres, médailles et photographies.