Publié le 19 décembre 2019 - Mis à jour le

Jean Racine, maître en tragédie

Jean Racine naît en 1639 à La Ferté-Milon dans une famille de petits notables en charge de la collecte de la gabelle.

Très tôt orphelin, il a la chance d’être inscrit aux Petites écoles de Port-Royal et y reçoit l’enseignement des « Solitaires », notamment Antoine Le Maistre qui le prend en affection. L’enseignement de l’abbaye sera marquant du fait que Port-Royal enseigne la lecture, l’écriture et la composition directement en français, contrairement aux autres écoles où tout part du latin. C’est aussi un établissement qui enseigne le grec ce qui permet au jeune Racine de lire dans le texte des œuvres antiques auxquelles ses contemporains n’ont pas accès.

Il connaît le succès dès 1665 avec Alexandre le Grand, qui lui apporte le soutien du jeune roi Louis XIV. Deux ans plus tard, il présente Andromaque qui selon les spécialistes marque une réelle rupture avec la tragédie « cornélienne ». Viendront ensuite Britannicus, Bérénice, Bajazet, Mithridate, Iphigénie et Phèdre. La « tristesse majestueuse » de ces pièces épurées rompt avec l’héroïsme baroque et divise profondément le public français dont une partie reste attachée au style de Corneille.

Élu à l’Académie française en 1672 et anobli en 1674, il est promu historiographe du roi. Tout son travail d’historiographe disparaîtra malheureusement dans l’incendie de la maison de son successeur, Valincour.

Le musée Jean Racine est situé dans sa maison d’enfance à La Ferté-Milon, « Maison des Illustres » et fait partie du réseau national des « Maisons et lieux d’écrivain ». Loin des hôtels parisiens, il propose une plongée dans le Valois du XVIIe siècle à travers portraits, statues et éditions anciennes réunis par l’association « Jean Racine et son terroir ».
 

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