« Sur les limites du département de l’Aisne, à l’ouest de la petite ville de Villers-Cotterêts, engagées dans la lisière de cette magnifique forêt qui couvre vingt lieues carrées de terrain, ombragées par les plus beaux hêtres et les plus robustes chênes de toute la France, peut-être, s’élève le petit village d’Haramont, véritable nid perdu dans la mousse et le feuillage, et dont la rue principale conduit par une douce déclivité au château des Fossés, où se sont passées deux des premières années de mon enfance. » C’est ainsi qu’Alexandre Dumas évoque ses premiers souvenirs d’enfance axonais.
Ce monstre sacré de la littérature, ripailleur et bon vivant, amoureux des belles lettres comme de la gastronomie, auteur de chefs-d’œuvre populaires tels que Le Comte de Monte-Cristo ou Les Trois Mousquetaires, est né dans l’Aisne, à Villers-Cotterêts. « Je suis lié à Villers-Cotterêts, petite ville du département de l’Aisne, située sur la route de Paris à Laon, à deux cents pas de la rue de la Noue, où mourut Charles-Albert Demoustier, à deux lieues de La Ferté-Milon, où naquit Racine, et à sept lieues de Château-Thierry, où naquit La Fontaine. » Il y restera jusqu’en 1822. Alors âgé de 20 ans, le jeune Alexandre « monte » à Paris, où il deviendra clerc de notaire.
Il écrit son premier drame historique en 1828 : Henri III et sa cour. Jouée à la Comédie française, la pièce rencontre un énorme succès. Il connaît alors la notoriété avant que le public ne se lasse de ses pièces. De 1844 à 1850, Dumas écrit et publie ses plus grands chefs-d’œuvre, ceux qui assurent aujourd’hui encore sa postérité. Prolifique, dispendieux, génial, jouisseur et gourmet, l’homme de lettres qui a mené grand train, s’éteint le 5 décembre 1870 à 68 ans, dans les environs de Dieppe.
Le saviez- vous ?
Alexandre Dumas a été transféré au Panthéon le 30 novembre 2002, à l’occasion du bicentenaire de sa naissance.