Publié le 20 décembre 2019 - Mis à jour le

Nicolas de Condorcet, précurseur et visionnaire

Figure de la Révolution française, penseur, philosophe et mathématicien, Condorcet était un homme très en avance sur son temps.

Originaire de Ribemont, Nicolas de Condorcet reçoit très tôt une éducation religieuse. Il entre chez les jésuites de Reims à 11 ans.

Puis à 15, au collège de Navarre à Paris. Très vite, il est remarqué pour ses aptitudes en mathématiques et devient, à 16 ans, l’élève de d’Alembert. A 22, il publie son premier ouvrage intitulé Essai sur le calcul intégral, plébiscité par les scientifiques de l’époque. Il s’intéresse ensuite à une nouvelle discipline : les statistiques et écrit ses premiers articles sur l’arithmétique politique. A 26 ans, Condorcet est élu à l’Académie royale des sciences…

L’homme brillant se tourne dès 1774 vers la philosophie et la politique.

Ardent défenseur des droits de l’homme, il milite pour une reconnaissance des droits des minorités, notamment des femmes.

Condorcet estime en effet qu’il ne peut y avoir de représentation citoyenne sans que ne s’expriment toutes les voix du peuple.

Dès 1788, il soutient le droit de vote des femmes… avec 160 ans d’avance ! Visionnaire, il lance également le mouvement d’éducation permanente qui doit permettre à chaque citoyen de se former tout au long de sa vie.

Devenu député, il vote contre l’exécution de Louis XVI et s’oppose à la nouvelle constitution des Jacobins ce qui lui vaut d’être poursuivi pour trahison. Arrêté et emprisonné en 1794, il sera retrouvé mort dans sa cellule le 29 mars. Les circonstances de son décès restent mystérieuses…

Le 12 décembre 1989, sous la présidence de François Mitterrand, ses cendres sont transférées au Panthéon.

« Pourquoi des êtres exposés à des grossesses, et à des indispositions passagères, ne pourraient-ils exercer des droits dont on n’a jamais imaginé de priver les gens qui ont la goutte tous les hivers, et qui s’enrhument aisément ? »

« Tout homme qui fera profession de rechercher la vérité et de la dire sera toujours odieux à celui qui exercera l’autorité. »