Publié le 17 oct 2024 - Mis à jour le
A l’occasion de l’assemblée générale des maires de l’Aisne, Nicolas Fricoteaux, président du Conseil départemental, a tenu à exposer les difficultés budgétaires rencontrées par le Département et profiter de la présence de Gérard Larcher, président du Sénat, pour alerter, encore une fois, aux plus hauts sommets de l’Etat.
Ce n’est pas un secret, le Département de l’Aisne rencontre d’importantes difficultés budgétaires. Augmentation des dépenses sociales et baisse des recettes (notamment les DMTO), ont rendu très difficile le vote du budget 2024 de la collectivité, obligeant les élus à voter en avril dernier, un budget volontairement déséquilibré reposant sur une recette « à venir » espérée de l’Etat, afin de tirer la sonnette d’alarme.
Depuis, les marges de manœuvre du Département, ses capacités de soutien aux acteurs associatifs et aux collectivités locales se réduisent drastiquement.
Nicolas Fricoteaux a profité de la présence de Gérard Larcher, président du Sénat, pour alerter sur l’impact local des difficultés budgétaires rencontrées par le Département de l’Aisne, et plus largement, par de nombreux Départements. Fin des politiques facultatives, fin des aides aux communes, ou encore arrêt du transport individuel des enfants en situation de handicap, font partie des décisions prises par certains Départements, au détriment des populations et des territoires… Nicolas Fricoteaux a conclu son intervention avec gravité : « En responsabilité et avec la majorité départementale, nous allons tenter de construire un budget pour 2025. Je vous avoue ne pas être certain d’y parvenir. Il est urgent de venir en aide aux Départements et de ne pas les charger davantage. »
Gérard Larcher, président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat, est parfaitement conscient des difficultés rencontrées par les collectivités locales, et plus particulièrement, par les Départements. « Le rapporteur général de la commission des finances, Jean-François Husson, que vous avez rencontré récemment, m’a fait part de vos inquiétudes. Chacun doit faire des efforts, l’Etat le premier, car il est responsable de 90% du déficit… Nous allons traverser 3 ou 4 années qui ne vont pas être commodes... Comme le dit la devise popularisée par Alexandre Dumas, natif de l'Aisne, dans Les Trois Mousquetaires : « Un pour tous, tous pour un. » A l’Etat d’être le 4e mousquetaire aux côtés des Régions, des Départements et des Communes ! Tenez bon ! »