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1939-1945 : résistance au Chemin des Dames

Le Pavillon de Vauclair propose l’exposition gratuite « La résistance et la libération du Chemin des Dames » du 8 au 26 mai 2025.

Si le Chemin des Dames est connu comme un haut lieu des combats de la 1ère Guerre mondiale, il est également le théâtre de violents affrontements durant la Bataille de France entre mai et juin 1940, juste avant la capitulation française. La défaite passée, c’est un secteur où la Résistance s’organise rapidement. Les groupes qui se constituent recueillent du renseignement et se coordonnent pour venir en aide aux aviateurs anglais et américains tombés en territoire occupé. Les sabotages s’intensifient durant l’été 1944 et la Résistance locale participe activement à la Libération aux côtés des troupes américaines. Qui étaient ces hommes et ces femmes qui ont risqué leur vie dans la lutte contre l’occupant nazi ? C’est ce que propose de faire découvrir cette exposition mise en œuvre par le Service du Chemin des Dames et de la Mémoire du Département de l’Aisne en partenariat avec la Communauté de communes du Chemin des Dames. La majeure partie des archives qui sont mises ici en valeur sont tirées des collections de l’association des Amis du musée de la Résistance et de la Déportation de Tergnier, actuellement en dépôt auprès du Département.

La Résistance s’organise

Le groupe Borniche se met en place à Bouconville, à Craonne c’est le groupe Bonnet, il y aura aussi le groupe Lacourt de Corbeny, l’un des plus importants par le nombre de partisans qu’il réunit. Les réseaux se tissent partout : groupe Prillieux à Beaurieux, groupe Gilbert à Bourg-et-Comin, Devarenne à Colligis-Crandelain et Watteau à Corbeny. On trouve tous les âges et tous les métiers dans la Résistance de l’Aisne, mais les anciens combattants de 14-18 y jouent un rôle prépondérant du fait de leur expérience et c’est d’abord autour d’eux que les groupes se constituent. La débâcle de 1940 laisse de nombreuses tombes au Chemin des Dames, mais aussi de nombreuses armes que quelques axonais récupèrent et cachent en vue de s’en servir le moment venu. La tâche est compliquée car l’ennemi occupe le terrain. De nombreuses terres sont confisquées par l’occupant qui veut empêcher le retour des réfugiés qui ont quitté leurs villages au moment de l’exode. La kommandantur de Laon est toute proche et à Juvincourt, l’aérodrome militaire allemand accueille plusieurs escadrilles de chasse et d’observation. Trois bataillons de volontaires géorgiens chargés de la lutte contre la Résistance seront aussi cantonnés à Sissonne.

Le dernier combat

Au printemps 1944, après le débarquement des Alliés en Normandie, les actions de sabotage vont s’intensifier. Lignes téléphoniques coupées, rails de chemin de fer déboulonnés, terrains d’atterrissage rendus impraticables et bombardiers mis hors service, tout ce qui peut nuire à la défense allemande est entrepris. Jusqu’à la libération finale qui se fera au prix d’une vraie lutte armée pour chasser l’occupant.

Infos pratiques :

Exposition La résistance et la libération du Chemin des Dames

Du 8 au 26 mai 2025

Pavillon de Vauclair – 02860 Bouconville-Vauclair

www.chemindesdames.fr

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