Publié le 03 juil 2018 - Mis à jour le

Barrières de dégel

Pour éviter la dégradation des routes départementales en période de dégel, le Conseil départemental de l’Aisne est amené à mettre en place des restrictions de circulation aux poids lourds. 

 

Pour être informés de la pose et de la levée des barrières de dégel, laissez-nous votre email ici.

 

La pose et la dépose des barrières de dégel

La décision de poser ou de lever des barrières de dégel est prise par le Directeur de la Voirie départementale, au regard de la profondeur de gel dans les chaussées et de l’évolution prévisible des conditions météorologiques.

    Qu’est-ce qu’une barrière de dégel ?

    La pose de barrières de dégel consiste à mettre en place des limitations provisoires de tonnage sur les routes départementales les plus fragiles à l’occasion des phases de dégel faisant suite à une période de températures négatives.

    Lorsque la température est inférieure à 0°C, les matériaux constitutifs des chaussées, ainsi que l’eau qu’ils renferment, sont atteints par le gel. Sous réserve que la période de froid soit suffisamment longue et intense, la totalité du corps de chaussée peut ainsi être gelée. Dans cette configuration, l’eau est présente dans la chaussée sous forme de glace.

    Lors du réchauffement, la glace située dans la chaussée se transforme en eau qui fluidifie le support et réduit fortement sa résistance.

    Ainsi fragilisée, la chaussée ne supporte plus le passage des véhicules les plus lourds, ceux-ci risquant de provoquer des dégradations pouvant aller jusqu’à la destruction totale de la route.

    Il existe donc un intérêt économique majeur à prendre les mesures de protection adaptées de ce patrimoine routier.

    Les moyens pour constater la profondeur de gel des chaussées

    La décision de pose ou de dépose des barrières de dégel est fonction de l’analyse de deux principaux indices :

    > La profondeur de gel des chaussées

    Le cryopédomètre mesure la profondeur de gel dans les chaussées. Il s’agit d’un tube de plexiglas de 1m de long, fiché dans la chaussée. Ces tubes sont répartis en 38 endroits du réseau routier, sans que les usagers de la route y prêtent attention. Chaque tube contient un liquide qui change de couleur lorsqu’il est atteint par le gel. La profondeur de gel est relevée par les équipes de la voirie départementale.

    En complément de ces 38 cryopédomètres, 5 stations météorologiques dotées de sondes électroniques de températures de chaussée sont réparties sur le territoire et permettent de suivre l’évolution de la propagation du gel dans le sol en temps réel.

    > La résistance des chaussées

    Elle est évaluée via la mesure de sa déflexion. Il s’agit de calculer la déformation de la chaussée au passage d’un essieu de camion normalisé et de comparer la valeur obtenue avec une mesure de référence effectuée dans des conditions météorologiques clémentes. Une différence trop importante signifie que la résistance de la chaussée faiblit et que la pose des barrières de dégel peut être décidée. Ces mesures sont également réalisées par les équipes de la voirie départementale.

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