Pour l’édition 2022 qui s’est tenue fin février lors du Salon de l’agriculture à Paris, deux jeunes du Lycée agricole de Thiérache à Fontaine-lès-Vervins s’étaient qualifiés en remportant les ovinpiades régionales.
Théo Guffroy et Marie Rondet, tous deux originaires de la Somme, préparaient alors un "certificat de spécialisation, conduite d’un élevage ovin viande". "Je ne suis pas d’une famille d’éleveur, tient à préciser Théo, en fait j’ai découvert le travail avec les moutons à l’occasion d’une visite pédagogique à la ferme quand j’étais en école primaire. J’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire !" Passionnée aussi depuis toute petite, Marie Rondet met en avant que la filière a besoin de jeunes, "Mais ce qui me plait vraiment dans ce métier, c’est l’approche avec les animaux." avoue-t-elle.
Les différentes épreuves que les concurrents doivent relever reflètent un métier plus complexe que ne l’imaginerait le néophyte. Il faut dans un premier temps trier les brebis avec un lecteur électronique et pouvoir isoler l’une d’elle selon des critères prédéfinis. Bien qu’il ne soit pas vétérinaire, le berger doit aussi démontrer sa capacité à évaluer l’état de santé général d’une bête en six étapes : 3e paupière, dentition, température, indice de diarrhée, pieds et mamelles. Il faut aussi pouvoir évaluer l’engraissement, savoir choisir le bon bélier reproducteur et savoir "manucurer" les onglons. Quel savoir-faire !