Publié le 24 avril 2019 - Mis à jour le

Moustique tigre : sous haute surveillance

En 2016, le moustique tigre s’installait dans le Laonnois. Depuis novembre 2017, l’Aisne est classé « département à risque ». Comment est assurée la surveillance de cette espèce ? Est-elle dangereuse ? Comment éviter sa prolifération ?

Le pôle vétérinaire du Laboratoire Départemental d’Analyses et de Recherche (LDAR, service du Conseil départemental) assure une surveillance permanente du moustique tigre (Aedes albopictus). Une centaine de pièges sont installés sur des sites sensibles : aux abords des zones urbaines, des aires d’autoroutes, des gares et des hôpitaux. Le moustique tigre n’est pas naturellement porteur de maladies virales comme la dengue, le chikungunya ou Zika. Il faut donc éviter qu’il ne puisse s’approvisionner en virus en piquant des individus malades. Les hôpitaux sont donc étroitement surveillés par les services départementaux, en collaboration avec l’Agence Régionale de Santé.

Une éradication impossible

Deux techniciens du LDAR sont en charge de la surveillance du moustique tigre. Ils ont pour mission de cartographier la présence de cet hôte indésirable en s’appuyant sur leurs observations de terrain et sur les signalements des Axonais.

Il n’existe aucun moyen d’éradiquer le moustique tigre : la poursuite de la colonisation de notre département n’est qu’une question de temps. Il est toutefois possible de retarder sa dispersion en adoptant les bons gestes. La solution la plus efficace est d’éviter les points d’eau stagnante. Le moustique en a besoin pour se reproduire. Il ne faut donc pas lui laisser d’accès à l’eau. Mettre du sable au fond des coupelles des pots de fleurs, fermer les bacs de récupération d’eau… autant de petits gestes que chacun peut accomplir. Dans l’intérêt de tous.

Les gestes pour lutter contre la prolifération du moustique tigre - Cliquer sur l'image pour l'agrandir
Comment le reconnaître ?

Minuscule, le moustique tigre est aisément reconnaissable grâce à ses zébrures noires et blanches. Particulièrement agressif, il pique en pleine journée, à l’extérieur et ne rentre quasi jamais à l’intérieur des habitations. A la différence des moustiques locaux, il ne bourdonne pas et détecte de très loin le CO2 que nous dégageons en respirant.