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Publié le 18 septembre 2019 - Mis à jour le

Optimisme et vision d’avenir pour le Département

Rentrée scolaire, aménagement du territoire, commémorations de la Seconde Guerre mondiale, situation budgétaire… Nicolas Fricoteaux, Président du Conseil départemental, a balayé les principaux sujets faisant l’actualité du Département.

Une rentrée positive

Rentrée réussie pour les 23 762 collégiens de l’Aisne ! Enseignants, collégiens et parents ont découvert Néo. Cet ENT (environnement numérique de travail) est déployé dans les collèges et lycées des Hauts-de-France. Une application similaire, dénommée One, est disponible pour les écoles primaires et maternelles. Le Département travaille avec l’ADICA (agence départementale d’ingénierie pour les collectivités de l’Aisne) pour son déploiement. « Saint-Quentin, Laon et Soissons sont déjà très intéressées pour leurs écoles » souligne le Président Fricoteaux.

Néo permet d’établir une relation entre les parents et la communauté enseignante et dispose de nombreuses applications pour suivre la scolarité de son enfant : cahier de texte, notes, ressources pédagogiques…. « Avec ce nouvel outil, plus simple d’utilisation, nous avons diminué le budget qui passe de 120 000 € à 50 000 €. »

Autre nouveauté : l’édition d’un livret regroupant l’offre pédagogique du Département à destination des scolaires. « Ateliers, visites, prêts d’expositions… les services du Département déploient une offre variée, adaptée à tous les niveaux, et pour la plupart du temps gratuite. »

Côtés travaux, le Département a mis un point final à plusieurs opérations dans les collèges : Hanotaux à Saint-Quentin (1,8 M€), Belleu (1,8 M€), Beaurevoir (2,8 M€), Guignicourt (1,3 M€), La Capelle (800 000 €). Débutés en juin, les travaux se poursuivent à Corbeny (1,4 M€), ainsi qu’à Vermand (2,6 M€). Les études sont en cours pour la reconstruction partielle de Condé-en-Brie (environ 7,2 M€). « Nous espérons démarrer les travaux en 2020 en fonction des acquisitions foncières et des finances du Département. » Enfin, concernant la réhabilitation totale du collège Montaigne à Saint-Quentin, aucune date n’est encore annoncée, des études sont en cours et des travaux de mise en sécurité sont menés.

« Ce fut une rentrée positive mais des questions se posent pour l’avenir. Nous devons anticiper la baisse des effectifs dans 5 à 6 ans. Nous devons conserver des établissements de proximité, néanmoins la question de la sectorisation va se poser, c’est pourquoi nous devons aussi envisager la possibilité d’établissements regroupant des élèves de primaire et de secondaire » explique le Président qui n’envisage pas, à ce stade, de fermeture de collèges.

Aménagement du territoire et attractivité

Nicolas Fricoteaux a été nommé Vice-président de la Commission Aménagement du territoire de l’ADF (Association des Départements de France). « Nous allons faire des propositions au gouvernement s’inspirant des initiatives de différents territoires. Nous devons continuer le combat pour nous faire entendre et avoir un rôle encore plus actif. »

Concernant les 25 propositions faites au Chef de l’Etat, Nicolas Fricoteaux dresse un bilan plutôt encourageant en matière d’infrastructures (fibre, zones blanches en téléphonie, RN2…). De même des avancées sont à noter en matière de santé (fin du numerus clausus, accueil dans l’Aisne d’étudiants en médecine rémois…).

« Néanmoins il reste beaucoup à faire, notamment en matière de formalités administratives. Il faut que l’Etat accepte le droit à la différenciation : différencier le cadre qui s’applique en zones urbaines de celui des zones rurales. » Et de citer quelques exemples : permettre l’embauche d’un éducateur sportif sous un statut d’agent polyvalent, assouplir les règles en matière de terrains urbanisables, etc.

Nicolas Fricoteaux sera vigilant quant à l’évolution des moyens dédiés par le gouvernement aux services de l’Etat, et en premier lieu les centres des impôts. « Il y a une évolution inexorable mais il faut conserver des services de proximité pour les publics fragiles et préserver de l’emploi. » Le département est candidat à l’accueil de services liés à la dématérialisation. Une cinquantaine de sites seront déployés en France d’après les annonces du Ministre Darmanin.

Commémorations : 80 ans de la Seconde Guerre mondiale

Le Département de l’Aisne a été un acteur majeur des commémorations de la Grande Guerre. « L’Etat s’est inspiré de la cérémonie à la Pierre d’Haudroy pour éditer un référentiel concernant l’organisation de commémorations. L’Aisne est un exemple salué par les instances nationales ! » se félicite le Président du Conseil départemental.

Les 80 ans de la Seconde Guerre mondiale se profilent à l’horizon. Un premier comité de pilotage avec le préfet a permis d’évoquer ce nouveau cycle de commémorations qui s’ouvrira en 2020 avec l’année de Gaulle. « La bataille de Montcornet le 17 mai fut un événement fondateur. « C’est à Montcornet que j’ai formé ma résolution » disait de Gaulle. » Début octobre, un appel à projets sera lancé pour une labellisation départementale, avec des financements dédiés.

Le Département souhaite organiser une manifestation populaire le 17 mai couplée à une cérémonie officielle d’envergure nationale. Le 18 juin, une veillée départementale sera proposée aux communes de l’Aisne, comme l’an passé. Enfin, un appui sera apporté au Musée de la Résistance et de la Déportation de Picardie (Fargniers) pour améliorer l’accueil, la médiation et l’offre liée au tourisme de mémoire.

La situation budgétaire du Département

« Le budget 2019 a permis de stabiliser la dette. Toutefois, nous pouvons obtenir des moyens supplémentaires, grâce à la péréquation entre Département et en espérant une hausse du plafond des droits de mutation » explique le Président Fricoteaux. Le budget du Département reste fortement impacté par les dépenses sociales : « 70 % de nos dépenses y sont consacrées, contre 60% en moyenne pour d’autres Départements ». Le plan « Aisne Actifs plus » a été adopté cet été en vue de réduire les dépenses de RSA. « Nous allouerons davantage de moyens à l’insertion. Plutôt que de verser une allocation nous allons accorder des aides, sous condition évidemment, pour l’achat d’un cyclomoteur par exemple. C’est plus positif pour tout le monde. »

Il faudra toutefois déployer des moyens humains pour assurer le suivi des bénéficiaires du RSA. « Cela représente un budget, mais en contrepartie des personnes sortiront du dispositif RSA. » Nicolas Fricoteaux va d’ailleurs rencontrer les travailleurs sociaux du Département sur cette thématique.

Et de conclure : « Nous devons poursuivre les efforts pour retrouver de la confiance et redonner confiance. Nous pouvons donner une image plus positive, et même si parfois les cercles vertueux sont difficiles à mettre en œuvre nous sommes bel et bien dans cette dynamique. »